"Boulimique? Saloooope..."

25 juin 2012

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Contrairement à ce que pourrait laisser croire le titre de ce message, je ne pense pas être boulimique. J'ai tout de même un rapport particulier à la nourriture.
Quand j'étais petite, comme tous les enfants, j'étais plutôt gourmande mais je n'étais pas en surpoids pour autant. En me rapprochant de l'âge de la puberté, je me suis développée plus rapidement que les fille du même âge. Je me trouvais grosse, ce que je n'étais pas vraiment. C'est vers 15-16 ans que j'ai commencé à prendre du poids jusqu'à mes 19 ans. Aujourd'hui, j'ai 21 ans, j'ai bien trop peur de voir mon poids actuel s'afficher sur le cadran de la balance.

Durant mon adolescence, je n'étais pas toujours bien dans ma peau. Quel adolescent le serait? Cependant, je mangeais tout et n'importe quoi sans vraiment faire attention. Sans grande originalité, j'avais un réel penchant pour les choses sucrées et chocolatées. Les 2 heures de sport pratiquées à l'école me préservaient d'une prise de poids trop rapide. En arrivant aux études supérieures, non seulement, je n'avais plus de cours de gym obligatoire, mais en plus j'avais accès à toute la malbouffe disponible autour de l'université. J'ai pris plus de 10 kg en un an.

L'année suivante, je me suis inscrite en haute école. Paumée au milieu d'un village, il n'y avait pas grand choix quand aux snacks disponibles, je préparais donc mon dîner tous les jours. De plus, un ennui de santé (rien de vraiment grave, j'en reparlerai sans doute plus tard) m'a obligée à suivre un régime dicté par une nutritionniste. J'ai perdu 8 kg que j'ai repris depuis. Une série d'événements sont venus me perturber et j'ai simplement décroché. Le décès de ma grand-mère, la seule qui me restait et la seule que j'ai connue parmi mes grands-parents. Et l'opération du coeur de mon père. Je me suis littéralement empiffrée par la suite. Comme si seule la nourriture pouvait me faire sentir mieux. Je suis loin d'être seule. J'ai de très bons amis et des frères et soeurs avec lesquels je m'entends bien. Pourtant il y a toujours un vide en moi que je m'efforce de remplir.